lundi 20 avril 2015

DU NOUVEAU EN RESERVE...

C’est à Issy les Moulineaux, siège de la DGGN, que le général de division Alain COROIR, délégué aux réserves de la gendarmerie, a reçu ce vendredi 17 Avril le colonel (h) Jean-Pierre SOBOL, président de RESGEND pour informer les réservistes (adhérents ou non, le souci de l'intérêt général prime) des travaux en cours.

1/Protection sociale
Il a fallu d’abord déterminer avec précision  le problème. L’instruction 5105 détermine les prestations des personnels de réserve. Si ceux-ci sont convoqués et rémunérés, ils ont les mêmes droits que l’active. Le souci est qu’en fonction de leur profession civile, certains sont hyper protégés, d’autres non (indépendants, artisans…). Le problème est donc que le délai de traitement des dossiers par les services compétents  est au minimum de trois à quatre mois. Ceci  a parfois engendré des situations dramatiques.
L’hypothèse de souscription par la D.G. d’un contrat de groupe pour les 25.000 réservistes a été un temps envisagée. Mais l’état étant son propre assureur, cette solution ne semble donc pas  être la plus adaptée, du moins en première approche. De plus, le nombre d'accidents (6 en 2014 avec des  ITT de 2 à 8 jours) est, fort heureusement, réduit. Il en était de même en 2013. 
Il est étudié en ce moment au niveau de la D.G. de trouver un « portage » pour être en mesure d’apporter rapidement un secours sous forme d’une avance de fonds, remboursement au moment où il est effectué par l’organisme.

2/Bénévolat
Il y est apporté une sorte de « coup d’arrêt ».
Actuellement, on pratique la convocation « à titre bénévole ». Ceci est anormal (article 42/11-5 du code de la défense qui définit les activités opérationnelles de la réserve, alors que le 42/11-6 limite le bénévolat aux cérémonies, réunions d’information…).
Une convocation ne peut donc s’entendre qu’avec rémunération  afin que le réserviste sous ESR bénéficie du statut de militaire et, par conséquent, des garanties et couvertures afférentes. Une convocation pour bénévolat ne peut pas exister  car elle expose gravement le réserviste sous ESR qui est considéré comme simple collaborateur bénévole du service public.
Précisons qu’en 2014 dix mille journées ont été convoquées à titre bénévole, soit environ 840.000 euros de non-paiements.
Les activités bénévoles n’étant pas convoquées, ne peuvent plus compter pour notation, avancement, récompenses.
Désormais, tout réserviste convoqué sera payé. Ceci entraînera une « vérité  des prix  »  s'agissant  du coût de la réserve.
Un exemple : les visites médicales sont souvent bénévoles alors qu’un militaire d’active ne passe pas sa visite sur son temps de permission !
Il y aura immanquablement un poids sur les finances.
L’attention du commandement pourra toutefois être appelée sur les mérites de certains bénévoles.

3/ Formation.
Il faut savoir que les effectifs comprennent 70% de jeunes issus du civil via la P.M.G.
Une mise à jour s’avère nécessaire.
Le cursus actuel est :
_tests d’évaluation et psychologique
_P.M.G. (environ deux semaines) organisées par les régions
_signature de l’ESR
_DAR (trois ans maximum pour le préparer et le passer)
_APJA (sans obligation)
Or, le code de procédure pénale précise que la qualité d’APJA, avec prestation de serment, est corollaire de la signature de l’ESR.
Le but de la nouvelle formation  qui fait l'objet d'une réflexion au sein d'un groupe de travail sera de « livrer » un réserviste prêt à être employé.
L’idée est de prendre le programme de la PMSG (5 semaines) et de préparer un « pack » (4 semaines d’affilée ou en deux stages de deux semaines) qui inclurait tout le programme, en y ajoutant un enseignement à distance.
Une phase expérimentale pourra voir le jour en 2016 : une région à quatre semaines, une autre à deux fois deux.
Chacun passera alors par cette formation de base. Les éventuels personnels ayant le potentiel pour devenir officiers seront détectés par les instructeurs et se verront proposer une formation complémentaire. Ces officiers se verront davantage employés dans l’avenir (fonction de  chef de patrouille par exemple)
Les vannes de l’avancement seront plus largement ouvertes pour les plus méritants des PMG. Ceux qui sont actuellement dans le circuit bénéficieront de mesures transitoires.
En conclusion, les personnels seront performants, motivés, considérés et donc fiabilisés.

4/Réserve citoyenne
L’effectif actuel est de 1.300 et ne connaîtra pas d’évolution majeure.
La durée de l’agrément passe de cinq ans à trois.
Sont recherchés de hauts potentiels, capables d’apporter une réelle plus value.
L’animation du réseau est nécessaire.

5/Divers
         _Dans un but de recherche d’efficacité, la délégation aux réserves pourra être amenée à regrouper d’autres structures ayant à connaître des réservistes.
         _Le numéro de « Gend Info » de Mai sera consacré à la réserve, preuve de son intégration à la gendarmerie et de son aspect indispensable à l’accomplissement des missions de l’Arme.


RESGEND remercie respectueusement le général COROIR, de ces éléments d'information qui  retiendront l'attention de l'ensemble de nos camarades.


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